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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 21:29

Le deuxième moyen: la prière de demande et la sollicitation

 

Revenons aux moyens que l'Imam al-Sajjâd présente pour s'attirer la Miséricorde d'Allah pour rappeler que le premier de ces moyens est "son besoin et son manque", le second en est "le do'â'", lequel constitue l'une des principales clés de la Miséricorde". En effet Allah dit: «Appelez-Moi, Je vous répondrai». (Sourate Ghâfir, 40: 60) et: «Mon Seigneur ne se souciera pas de vous sans votre do'â'». (Sourate al-Furqân, 25: 77).

 

Le troisième moyen: l'amour

 

Le serviteur attire la Miséricorde d'Allah par l'amour plus que par n'importe quel autre moyen.

 

Maintenant examinons les détails de ces trois moyens dans les munâjât de l'Imam al-Sajjâd (p):

 

1- «Ton agrément est mon désir, Te voir est mon besoin, Tu possèdes le remède de ma maladie, l'apaisement de ma passion, le soulagement de ma souffrance, la dissipation de mon affliction».

 

Ce sont là les composants du moyen de "besoin-manque".

 

2- «Ton voisinage est l'objet de ma sollicitation, Ta proximité est le but de ma demande. Sois donc mon compagnon dans ma solitude, le conjurateur de mon trébuchement, le pardonneur de mon faux pas, l'acceptant de mon repentir, l'exauçant de ma prière, le tuteur de ma protection, le pourvoyeur de mon besoin».

 

Le moyen ici est "le do'â'".

 

3- «C'est Toi, à l'exclusion de tout autre, que je veux, et c'est pour Toi, à l'exclusion de tout autre, ma veille et mon insomnie! Ta rencontre est la prunelle de mes yeux, Ton lien avec moi est mon âme! Mon désir c'est Toi, ma passion c'est Ton amour».

 

Et là, c'est le moyen de "l'amour".

 

Méditons à présent sur cette séquence des paroles d'al-Sajjâd (p), qui constitue un vrai et un merveilleux chef-d'oeuvre du genre, car le do'â', tout comme l'art et la littérature possède des chefs-d'oeuvre:

 

«Ma pensée s'est coupée de tout pour se concentrer sur Toi et mon désir s'est éloigné de tout pour se diriger vers Toi, car c'est Toi à l'exclusion de tout autre que je veux, et c'est pour Toi, à l'exclusion de tout autre, ma veille et mon insomnie, Ta rencontre est la prunelle de mes yeux etc.».

 

Ici nous avons traduit littéralement cette séquence de munâjât dont nous avions présenté un long passage dans la première partie de notre livre, pour mieux faire ressortir des nuances très significatives dans les expressions employées par l'Imam. Car al-Sajjâd (p) ne dit pas «ma pensée s'est concentrée sur Toi» - puisque la concentration de la pensée sur Allah n'exclut pas la possibilité de la concentration sur un autre, quand bien même le serviteur concentre sincèrement sa pensée sur le Miséricordieux -, mais «ma pensée s'est coupée de tout pour se concentrer sur Toi». Il y a donc dans la relation de l'Imam avec Allah une coupure avec tout ce qui n'est pas Allah, et une concentration exclusive sur Lui. Et dans tout amour sincère il y a "séparation" et "attachement": séparation ou rupture avec tout sauf Allah, est un attachement à Allah, à tout ce qu'Il aime et à tout ce qu'Il ordonne, en un mot, une rupture avec les créatures en vue d'un attachement exclusif au Créateur.

 

Il en va de même pour la seconde phrase: «mon désir s'est éloigné de tout pour se diriger vers Toi». La relation avec Allah comporte ici également, un "éloignement" de tout ce qui n'est pas Lui, le mouvement exclusif vers Allah, vers tout ce qu'Il aime et vers tout ce qu'Il ordonne.

 

Puis la troisième phrase vient confirmer d'une façon on ne peut plus éloquente cette vérité de l'amour sincère comportant deux volets, un attachement exclusif à Allah et une rupture totale avec tout ce qui n'est Lui: «car c'est Toi, à l'exclusion de tout autre, que je veux, et c'est pour Toi, à l'exclusion de tout autre, ma veille et mon insomnie».

 

"Veille" et "insomnie" sont deux contraires du sommeil, mais le premier, "la veille", consiste à veiller dans un état de "plaisir", alors que le second, "l'insomnie" exprime un état dans lequel quelqu'un est privé du sommeil à cause des soucis et des préoccupations, en l'occurrence la nostalgie et le désir d'Allah. Ils représentent donc deux des états de l'amour d'Allah: "le désir et le plaisir", le plaisir du souvenir d'Allah et de Sa présence auprès du serviteur, lorsque celui-ci se plonge dans les prières, le do'â' et les invocations, d'une part, et le désir de Le rencontrer, d'autre part. L'aimant ou l'amoureux éprouve les deux états (le plaisir et le désir) lorsqu'il s'élève et se présente, recueilli, devant le Créateur, et tous les deux lui ôtent le sommeil et lui causent l'insomnie, pendant que les gens dorment profondément et se reposent tranquillement, totalement inconscients.

 

Le sommeil est évidemment un besoin que tout le monde satisfait, aussi bien les bons serviteurs que les méchants. Même les Prophètes et les véridiques dorment. Mais il y a une grande différence entre quelqu'un ne dort que le temps nécessaire pour satisfaire son strict besoin de sommeil, tout comme il ne mange et ne boit que le strict nécessaire pour le besoin de son organisme, et un autre qui se livre totalement au sommeil et se laisse sous son emprise.

 

Les serviteurs dévoués d'Allah ne se rendent pas au sommeil. Ils ne dorment que le laps de temps nécessaire pour leur organisme. Le Prophète (P) par exemple ne dormait que très peu et se réveillait après chaque petit somme pour s'adonner aux prières et aux invocations. Il ordonnait que l'on déposât près de sa tête de l'eau pour faire le wudhû' (ablution) lorsqu'il se réveillait après chaque court sommeil. Lorsqu'on lui étalait un lit doux et confortable, il ordonnait que l'on l'enlève, de crainte que le confort ne suscite en lui l'envie de se laisser dominer par le sommeil. Il préférait dormir sur une natte rude qui l'empêche de se livrer à un sommeil profond.

 

En fait Allah a accordé une place particulière à la nuit, aux invocations et aux munâjât nocturnes, place différente de celle attachée aux actes d'adoration diurnes. De même que le jour a ses hommes, la nuit a ses hommes aussi: ils se lèvent lorsque les gens dorment, et s'activent et se dirigent vers Allah, lorsque les autres se relaxent et s'allongent sur leurs lits douillets, avant de plonger dans un sommeil de plomb.

 

La nuit a son monde comme le jour a le sien. Le monde nocturne a ses trésors comme le monde diurne a les siens. Mais si tout le monde connaît le monde diurne, ses hommes et ses trésors, peu de gens connaissent la valeur du monde nocturne, de ses hommes et de ses trésors.

 

Lorsque l'homme exploite aussi bien les ressources de la nuit que celles du jour, il devient mûr, sain et équilibré. Ainsi le Noble Prophète était à la fois un homme de nuit et l'homme de jour. Il puisait dans celle-là et celui-ci d'une façon équilibrée. De la nuit il épuisait les ressources de l'amour, du dévouement et de l'invocation (d'Allah), et du jour il s''Alîmentait des sources de la force, du pouvoir et des finances, afin mener à bien l'Appel à l'Islam et l'asseoir sur une base solide. La veille et les prières de la nuit l'aidaient à supporter la lourde charge du Message. Allah, s'adressant au Prophète (P) dit à ce sujet:

 

«Ô toi qui es enveloppé de vêtements! Lève-toi pour prier la nuit, excepté une petite partie; sa moitié ou un peu moins; ou un peu plus. Et récite le Coran, lentement et clairement. Nous allons te révéler des paroles très importantes. La prière pendant la nuit est plus efficace et plus propice pour la récitation. Tu as, dans la journée, à vaquer à de longues occupations»

 

Dans un hadith qudsî (divin) révélé à l'un des véridiques (çiddîqîn), à propos des prières pendant la nuit Allah dit:

 

«J'ai des serviteurs qui M'aiment et que J'aime, qui Me désirent et que Je désire, qui M'invoquent et dont Je me souviens, qui Me regardent et que Je regarde. Si tu suis leur voie, ils t'aimeront, et si tu te détournes d'eux, ils te détesteront».

 

- À quoi peut-on les reconnaître?, demanda le véridique. Allah dit:

 

«Ils surveillent les ombres pendant le jour comme le berger surveille ses moutons, et ils désirent (recherchent) le coucher du soleil, comme l'oiseau désire son nid au crépuscule. Lorsque la nuit tombe, que l'obscurité se répand, que les tapis sont étalés et les lits faits, et que chaque bien-aimé se retire auprès de son bien-aimé, ils dressent leurs pieds pour Moi, dirigent leurs faces vers Moi, monologuent avec Moi en récitant Ma Parole (...), les uns en pleurant, d'autres en criant, d'autres en soupirant, d'autres en poussant des complaintes; les uns en position assise, d'autres en position debout, d'autres en état d'agenouillement, d'autres prosternés. Je vois ce qu'ils endurent pour Moi et J'entends ce dont ils se plaignent. Mon premier don pour eux consiste en trois choses:

 

1- Je projette des rayons de Ma Lumière dans leurs coeurs, et de ce fait, ils sauront de Moi, ce que Je sais d'eux;

 

2- Si les cieux et la terre étaient mis dans leurs balances, Je les trouverai insuffisants pour eux;

 

3- Je dirige Ma Face vers eux. Et, crois-tu que quelqu'un soit capable de savoir ce que Je vais donner à celui vers lequel Je dirige Ma Face?»

 

On rapporte de l'Imam al-Bâqer (p) qu'Allah avait révélé au Prophète Mûsâ Ibn 'Imrân (p):

 

«Aura menti quiconque dit qu'il M'aime tout en Me délaissant pour dormir à la tombée de la nuit. Ô Ibn 'Imrân! Si tu voyais ceux qui veillent pendant l'obscurité alors que Mon souffle se représente devant leurs yeux. Ils s'adressent à Moi, alors que Je suis hors de la vue, et ils Me parlent, alors que Je suis au-dessus de la présence! Ô Ibn 'Imrân! Verse pour Moi tes larmes et montre-Moi le recueillement de ton coeur, puis prie-Moi pendant l'obscurité de la nuit, tu Me trouveras tout près de toi, répondant (à ton appel ou ta prière)!».

 

Dans son prône à propos des pieux, l'Imam 'Alî (p) décrit l'état de ces serviteurs dévoués lorsque la nuit tombe et qu'ils se présentent devant Allah en Lui adressant leurs monologues:

 

«La nuit, ils mettent en rang leurs pieds pour réciter le Coran lentement et clairement. Ils s'en servent pour se réconforter et rendre efficace le remède de leurs maux. Lorsqu'ils rencontrent un verset qui comporte un intéressement, ils s'y fient par espérance, y aspirent avec désir, et croient que cela est à la portée de leur vue. En revanche, lorsqu'ils passent par un verset qui inspire la crainte, ils l'écoutent avec l'ouïe de leurs coeurs, et ont l'impression que l'inspiration et l'expiration de l'enfer frappent le fond de leurs oreilles. Aussi courbent-ils leurs bustes, et posent-ils leurs fronts, les paumes de leurs mains, leurs genoux et les bouts de leurs pieds sur le sol en demandant à Allah de leur accorder le salut. Tandis que le jour, ils sont indulgents, savants, purs et pieux. Ils sont démaigris par la crainte révérencielle, comme les flèches. Lorsqu'on les voit, on dirait qu'ils sont malades; mais constatant qu'ils ne le sont pas, on se dit: ils sont obsédés (par la crainte d'Allah)».

 

 

 

D'autres figures du désir d'Allah dans les Munâjât de l'Imam al-Sajjâd (p)

 

«Ô mon Dieu! Fais que je sois au nombre de ceux dont les arbres de Ton désir se sont enracinés dans les jardins de leurs poitrines, dont le chagrin de Ton amour a envahi leurs coeurs, ceux qui se réfugient dans les gîtes de la pensée, qui se nourrissent à satiété dans les jardins de la Proximité et du dévoilement, qui s'abreuvent dans les bassins de l'amour avec des coupes de plaisir (...) ceux devant les yeux intérieurs desquels le voile a été enlevé, ceux dont les croyances et les consciences se sont débarrassés de l'obscurité du doute, (...) ceux des coeurs et des fors intérieurs desquels le tourment de l'incertitude a disparu, ceux dont les poitrines se sont élargies par l'accession à la connaissance (...) ceux qui se sont rassurés de leur retour vers le Seigneur, ceux dont les âmes se sont assuré l'obtention de la victoire et du succès, ceux qui ont trouvé la consolation en regardant leur Bien-Aimé (...) ceux qui ont réalisé un commerce rentable en troquant la vie d'ici-bas contre la Vie éternelle...

 

Ô mon Dieu! Quels délices pour les coeurs que Tu inspires! Que c'est beau que d'avoir l'illusion de marcher vers Toi sur les sentiers du mystère! Que c'est délicieux la saveur de Ton amour! Que c'est agréable le boire de Ta proximité! Épargne-nous donc l'expulsion et l'éloignement de Ton voisinage! Place-nous parmi les plus intimes de ceux qui Te connaissent, les plus pieux de Tes serviteurs, les plus sincères de ceux qui T'obéissent, et les plus dévoués de ceux qui T'adorent!».

 

Il n'est pas question ici de nous écarter de notre sujet pour commenter ce merveilleux munâjât dont la beauté, l'éloquence et le style pittoresque se passent de commentaire. Toutefois, il est important de nous attarder un peu sur la première séquence du munâjât de l'Imam: «Ô mon Dieu! Fais que je sois au nombre de ceux dont les arbres de Ton désir se sont enracinés dans les jardins de leurs poitrines et dont le chagrin de Ton amour a envahi leurs coeurs!».

 

L'image qui ressort de la parole de l'Imam al-Sajjâd (p) présente les poitrines ou les coeurs des amis d'Allah comme des jardins joyeux et pleins de bons fruits, et laisse entendre que ces poitrines revêtent différentes formes:

 

Certaines poitrines sont des bureaux et des écoles d'apprentissage du savoir. Or, le savoir est une bonne chose et une lumière, mais à condition que la poitrine qui le contient demeure un jardin du désir d'Allah.

 

Certaines autres poitrines sont des fonds de commerce, des banques et des places boursières, pleins de chiffres, de statistiques et de bilans. L'argent et le commerce n'ont rien de répréhensible, bien au contraire, mais à condition qu'ils ne deviennent la préoccupation première et le souci principal du coeur.

 

D'autres poitrines se présentent comme des terrains salins où poussent les épines et les coloquintes, les poisons et les haines, la lutte pour le pouvoir et l'argent, les complots et les intrigues.

 

D'autres poitrines encore constituent des terrains de jeux et des lieux de distraction. Rien d'étonnant, car pour une grande partie des gens, la vie est jeux et distractions.

 

Enfin, il y a des gens dont la poitrine se scinde en deux parties: une partie est occupée aux venins, aux haines, aux intrigues et aux complots; et l'autre, aux distractions et aux jeux. Si la première partie venait à leur causer des soucis et des ennuis qui bradent leur quiétude et troublent leur stabilité, ils se réfugient dans l'autre partie et recourent aux distractions pour se soustraire aux tourments de la première partie.

 

Quant aux poitrines des amis d'Allah, se sont des jardins de joie et de bons fruits, comme le dit l'Imam al-Sajjâd (p). Des jardins dans lesquels les arbres du désir d'Allah sont plantés solidement et dont les racines se sont enfoncées profondément. Le désir d'Allah n'y est pas un élément accidentel, passager, susceptible d'être emporté par le premier vent que l'attrait, les artifices ou le sourire de la vie d'ici-bas pourrait faire se lever. C'est un désir qui ne s'émousse pas, et ses feuilles ne se fanent pas lorsque le serviteur qui l'éprouve venait à sombrer sous une accumulation d'épreuves et de malheurs, car les arbres d'un tel désir, lorsqu'ils sont bien enracinés dans la poitrine, demeurent verts et feuillés, et continuent à porter leurs fruits malgré toutes les intempéries.

 

L'état de désir est un état d'allégement et de vivacité, contraire à l'état de pesanteur de ceux qui sont attachés aux artifices de ce bas-monde, comme nous les décrit le Coran:

 

«Qu'avez-vous? Lorsqu'on vous dit: "Élancez-vous dans le Chemin de Dieu", vous vous appesantissez sur la terre. Préférez-vous la vie de ce monde à la vie future?»

 

En effet l'âme se relâche et éprouve des pesanteurs à mesure qu'elle s'attache et s'accroche à ce monde. Mais lorsque le serviteur se détache et se libère de la vie d'ici-bas et de ses chaînes, il se sent soulagé du poids de ce monde, et dès lors l'amour et le désir d'Allah l'attirent plus facilement.

 

Arrêtons ici notre exposé sur les images de l'amour, du désir et du plaisir dans les do'â' des Imams d'Ahl-ul-Bayt (p), pour poursuivre les autres aspects de l'amour divin.

 

 

 

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Hadith du jour

 

 

 

Excellence du mois de Ramadhan

 

Le Saint Prophète (saw) a dit : Ô vous les gens ! Nul doute, le mois d’Allah est venu à vous. Ce mois est pour Allah le plus noble des mois. Ses jours sont les meilleurs des jours, ses nuits les meilleurs des nuits et ses moments les meilleures des moments.

 

(Bihar al-Anwaar, vol 96, pg 356) 40 Ahadith Sur Le Mois De Ramadhan

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